Archives mensuelles : février 2018

Centre-ville de Roubaix, on nous en parle!

Nous avons connu « Le Monsieur commerce du centre » nommé en fin de mandat par l’ancienne municipalité. Aucune trace d’une quelconque avancée. Nous avons lu dans notre journal sous l’ancienne majorité la charge du 1er adjoint actuel pour dénoncer une incapacité des acteurs de l’époque. Va-t-il relever le défi en recrutant le « Manager du centre-ville ». C’est ce que nous souhaitons pour notre ville.

Mais pour ce faire, il serait temps de regarder la réalité en face. Sans client avec un réel pouvoir d’achat ce n’est pas la peine d’envisager de redonner vie au commerce dans notre centre, combien même le nouveau « Manager du centre-ville » serait talentueux. Dès le 20 du mois 50% des résidents de la ville n’ont plus le sou pour vivre, c’est un fait. Comment voulez-vous que le commerce roubaisien soit florissant ?

Par ailleurs, l’offre commerciale traditionnelle est abondante et attractive aux alentours (V2, Carrefour Wasquehal, Euralille) mais aussi en Belgique (Courtrai, Mouscron, Dottignies, Tournai)

C’est pourquoi il faut contourner le problème en prenant des initiatives de nature à faire parcourir notre ville par la population qui se rend déjà chez Mac Arthur, au musée de La Piscine et à L’Usine.  Comment ? Il s’agit de leur offrir de l’inédit par rapport aux centres commerciaux et un environnement sociétal dans lequel chacun se sent bien. Un collectif de roubaisiens (nes) appelé « Roubaix Aujourd’hui et Demain » (RAD) a planché sur le sujet, il a émis des propositions qui a ce jour n’ont pas retenu l’attention de nos élus.

Le défi est de taille puisqu’en plus d’innover il faut tempérer la mauvaise réputation qui nous est faite et un prosélytisme religieux marqué par des tenues vestimentaires qui ne facilitent pas le « Vivre ensemble ». Je pense aux qamis pour les hommes, et pour les femmes au hijab, tchador, jilbab, abaya, niqab, burqa de couleur sombre qui ne respirent ni joie, ni certitude de liberté. Il suffit de regarder le combat des jeunes iraniennes pour obtenir le droit de retirer ces différents vêtements. Ils créent un malaise justifié ou non. Le sentiment est plus fort quand la masse des travailleurs, habillés à l’occidental, en provenance des autres communes quitte Roubaix. C’est patent le soir, le samedi et le dimanche.

En plus d’actions pédagogiques permanentes sur l’art de vivre ensemble (propreté, réserve sur le prosélytisme religieux), les propositions du groupe de travail RAD s’appuient sur les attraits culturels de la ville qui seraient jumelés à la mise en place d’une offre commerciale plus touristique que traditionnelle. RAD a émis un document en 10 pages intitulé « Pour relancer un commerce en berne à Roubaix -1er chantier : L’avenue Jean Baptiste Lebas ». De quoi s’agit-il ?

Résumé :

  • Un constat : les centres commerciaux et l’e-commerce limitent les possibilités d’extension du commerce traditionnel dans tous les centres ville. Nous ne pouvons pas y échapper.
  • Roubaix possède une avenue exceptionnelle de part à sa situation, son architecture, sa perspective, son catalyseur de touristes « La Piscine » autant d’atouts totalement inexploités pour nourrir le centre de badauds.
  • La grande majorité des commerces s’ouvrent, végètent puis ferment. Les dents creuses se multiplient et au mieux elles sont remplacées par des administrations qui baissent leur rideau tôt le soir et tout le week-end.
  • Seule, la mise en œuvre d’un plan d’envergure initié par la ville, soutenu par la MEL, la Région et l’Europe peut inverser la situation.
  • Il s’agit de développer l’attractivité de l’avenue en orientant son activité depuis la gare jusqu’à la place de la mairie vers la création artistique (objet, mode, musique, spectacle), la culture, la vie festive, le marché de l’antiquité, le tourisme…
  • Pour ce faire la ville aidée par les instances déjà nommées doit user de son droit de préemption sur tous le locaux vides afin de les réserver aux activités dévolues dans le plan.

Bien sûr, cela demande une volonté forte de se projeter dans l’avenir sans jamais faiblir, ni renoncer.

Alors et seulement alors, une 2ème phase d’actions qui demandera peu d’investissements pourra être envisagée pour créer le lien entre deux pôles de vie celui de Mac Arthur et celui de l’avenue Jean Lebas porté par le musée La Piscine.

Qui va relever le défi !