Lettre au Président de la République.

Aux bons soins de Madame Catherine Osson, députée (LREM) de la 8^ème circonscription du Nord.

J’ai fait partie des 24% de français qui ont permis à M. Macron de se maintenir au deuxième tour de l’élection présidentielle et donc de devenir Président de notre République. C’est en connaissance de cause que j’ai accepté qu’il me ponctionne de 1,7% de CSG supplémentaire sur mes pensions afin qu’il puisse alléger les charges sur les salaires. Mais il ne nous avait pas prévenu qu’il allait faire preuve d’un « Incroyable talent » pour nous accabler et nous démoraliser.

Ce qui n’avait pas annoncé lors de la campagne c’est :

• Qu’il allait en plus de l’augmentation de la CSG bloquer la revalorisation des pensions.
• Qu’il allait augmenter la contribution sociale généralisée en 2019.
• Qu’il allait emboiter le pas aux écologistes partisans de l’extrême.
• Qu’il allait accentuer l’augmentation du prix du gasoil et du fioul par la taxe carbone.
• Qu’il renforcerait le contrôle technique entraînant par là même son coût.
• Qu’il reporterait à 2021 la suppression de la taxe d’habitation pour tous.
• Qu’il ne prendrait pas les mesures nécessaires pour au moins stabiliser la dette.
• Qu’il allait reprendre l’idée de Messieurs Piketty et Hollande en mettant en place le prélèvement à la source sans remettre en cause notre système fiscal.
• Qu’il créerait une taxe additionnelle sur la carte grise, une taxe Gemapi, une taxe spéciale d’équipement régional.
• Qu’il laisserait augmenter la base d’imposition de la taxe foncière même quand le revenu locatif baisse.
• ….

Il avait bien commencé en simplifiant le code du travail, en renforçant la formation professionnelle, en dopant l’apprentissage, en taxant moins le travail, en supprimant 25 petites taxes obsolètes, en stoppant la dérive de l’éducation nationale, en s’attaquant à la réforme de la SNCF, du régime des retraites, de l’assurance chômage et voilà que tout s’embrouille. Il devient : le « Monsieur taxes » lesquelles effacent ce qu’il donne d’un côté en le reprenant de l’autre, le « Monsieur tracasserie » en laissant réduire par exemple la vitesse à 80 km/h sur les routes, le « Monsieur lourdeurs administratives » en envisageant d’offrir à certains français des chèques de compensation à l’augmentation des carburants ou en mettent en place l’impôt à la source sans réformer en profondeur notre système fiscal.

Vous avez plus de chance que moi, Madame la députée, pour dire au Président qu’une bonne partie de son électorat est en train de le lâcher. Comme première conséquence, il va briser l’Union européenne car le 26 mai prochain, comme à l’habitude, les français vont sanctionner le Président sans tenir compte de ce qu’il propose pour sauver l’Union européenne. La deuxième conséquence, encore plus grave, c’est qu’il ouvre la voie aux extrêmes (droite/gauche).

Pour toutes ces raisons, à contrecœur par rapport à la forme, je manifesterai le 17 novembre pour tenter l’électrochoc.

Bien respectueusement, Philippe Delannoy un simple citoyen roubaisien engagé dans aucun parti.