Archives mensuelles : avril 2020

Transaction particulière

Parc du nouveau monde 22/04/2020 10h30 à Roubaix.

Rendez-vous d’une benne avec un combi plein de détritus.

La bonne nouvelle c’est que ces trois mètres cubes de détritus ne vont pas se retrouver déposés n’importe où. Ce qui est moins bien : j’ai demandé au chauffeur de profiter d’être sur place pour ramasser ce qui traînait aux alentours : réponse, « ma benne est pleine », c’était visiblement faux.

mais les sacs à ramasser sont restés sur place. Qu’elle était donc la mission de la benne?

Attention que nous ne devenions pas la ville des petites combines. Il ne manquerait plus qu’elles deviennent sujettes à des bakchichs !

Ramassage des déchets – N’y a-t-il pas une autre façon de s’organiser?

Je pose la question. Qu’en pensez-vous mes chers (es) concitoyens (nes) ?

Le 6 avril, je vois passer une camionnette de la ville le long du trottoir côté des numéros impairs de la rue Saint Antoine à Roubaix. Les 2 employés, au demeurant très gentils, changent les sacs des corbeilles qui n’en peuvent plus de déborder depuis déjà 15 jours.

Le 7 avril, je vois la même équipe qui passe cette fois côté des numéros pairs, toujours pour changer uniquement les sacs des corbeilles. Tout ce qui traîne sur leur passage : sacs éventrés, dépôts sauvages, … elle n’a pas le droit de s’en occuper !

Je remercie cette équipe qui accepte de travailler en cette période à risque et qui ne chôme pas. Equipe assez exceptionnelle, je dois dire, pour avoir discuté avec elle à distance. Mais elle doit respecter les ordres au risque d’être convoqué devant leurs supérieurs comme cette soignante d’un hôpital à Marseille qui nous faisait voir sur Facebook il y a quelques jours la triste qualité des surblouses qu’on lui avait fournies.

Mais qui donne les ordres : la MEL, la ville, je ne sais pas. Par contre, je m’étonne toujours du cloisonnement dans l’activité des équipes de nettoyage et des circuits qu’on leur donne à parcourir. Naïvement, sans doute, je me dis qu’en longeant la rue Saint Antoine il aurait été plus efficace de changer les sacs des corbeilles aussi bien du côté pair, qu’impair. Moins de kilomètre à parcourir, gain de temps c’est-à-dire des économies en fatigue, en carburant mais aussi moins de pollution.

Ce n’est pas tout. De la façon dont nos élites organisent le travail des équipes, le citoyen a l’impression que c’est toujours sale partout. En effet, pendant que les corbeilles se vident, les dépôts sauvages et le tout-venant traînent sur les trottoirs et s’accumulent. Dans quelques jours, peut-être, les dépôts sauvages seront ramassés. Mais entre-temps les corbeilles déborderont à nouveau et les trottoirs regorgeront de détritus et ainsi de suite. De ce fait, le citoyen voit constamment une ville sale, confinement où pas.

Sans être un expert mais fort de diverses expériences de terrain, je pense qu’il serait plus efficace de réduire les périmètres d’action par équipe en leur donnant mission de tout nettoyer sur leur passage. Alors enfin les habitants de cette ville pourraient voir des quartiers réellement propres. Du moins quelques temps.

On pourrait même imaginer que les laveuses urbaines suivent ces équipes pour désinfecter les lieux souillés ; alors qu’aujourd’hui tout ce fait dans un ordre dispersé. Ce 7 avril, pendant mon heure de sortie, autour de chez moi, j’ai vu une laveuse-désinfectant opérer rue de l’Hommelet alors que les détritus et les encombrants n’avaient pas été débarrassés préalablement.

Si j’étais entendu, il ne resterait plus qu’à obtenir l’accord des responsables d’Esterra ou de la MEL, (je ne sais pas qui bloque), pour qu’ils consentent à ramasser les sacs poubelles du commerce même s’ils ne sont pas estampillés par la ville. Estampillés ou pas quelle différence ? C’est inouï mais je le réclamais déjà en tant que responsable de la cellule cadre de vie au comité de quartier nord en 2009.

N’y aurait-il pas une emprise trop importante de la MEL dans le fonctionnement de la ville qui bloquerait même les initiatives de bon sens ?

Philippe Delannoy membre du collectif « Roubaix Aujourd’hui et demain », le 7 avril 2020

Conséquence annexe au Coronavirus à Roubaix

Notre ville se salit, s’encrasse avec des risques sanitaires induits

Je vous invite à participer individuellement à combattre les risques sanitaires qui viendraient s’ajouter à la pandémie due au Coronavirus.

J’ai lu sur Facebook un message du Maire de Roubaix qui indique que le nettoyage des rues continue « en effectif limité et avec moins de personnels d’insertion ». Autour de chez moi, à 1km à la ronde, je vois les dépôts sauvages et d’autres déchets s’accumuler. Et si nous prêtions main-forte aux ouvriers de la ville.

Je vous propose de participer à « La guerre sanitaire » dans notre ville de la façon suivante :

  • Utilisez des sacs poubelles pour ramasser tout ce qui traîne autour de votre habitation. Si vous avez la chance d’avoir une cour, un jardin, un garage merci d’entreposer les sacs remplis dans ces espaces. Dès la crise terminée, vous pourrez les sortir pour que les services de la ville les ramassent. Si vous n’avez pas d’espace adéquate laissez les sacs bien fermés devant votre maison. Surtout ramassez le pain rassis qui nourrit les rongeurs.
  • Faites savoir qu’il ne faut pas mettre son pain rassis sur l’espace public ou dans les espaces verts. D’une part, trop de pain c’est néfaste pour la santé des pigeons, canards, oiseaux, d’autre part, vous favorisez la prolifération des nuisibles : souris, rats qui envahissent déjà tant d’habitation dans notre ville et qui pourraient déclencher une autre crise sanitaire.

Le saviez-vous 9 maladies peuvent-être véhiculées à l’homme par les rats et les souris. Ces rongeurs laissent leurs urines et leurs excréments partout sur leur passage. L’urine sèche est invisible ; vos enfants, vous-même pouvez par simple contact avec les espaces souillés contracter la Leptospirose. Vous pouvez aussi inhaler des poussières de déjections sèches et contracter le virus de la Chorioméningite et ainsi de suite pour les 7 autres maladies encore plus graves en cas de morsures. 

Oui, nous direz-vous, mais qu’est-ce que je fais avec mon pain rassis ?

  1. Vous ne pouvez pas vous empêcher de nourrir les petits oiseaux. Alors préparez chez vous un petit récipient de pain rassis réduit en miettes, posez-le sur une rambarde sur votre appui de fenêtre mais de grâce ne jetez plus des sacs complets de pain dans la nature.
  2. Encore mieux, pour votre famille et votre porte-monnaie. Pourquoi ne pas cuisiner avec les restes de pain dur : du pudding, du pain perdu, de la soupe au lait, une salade César, une soupe à l’oignon gratinée, des boulettes d’œufs à la napolitaine, du Brusdetta à la tomate, du crumble aux pommes, du weslsh de rarebit, des nuggets au poulet, du pain de viande au bacon, du poisson pané, des gratins croustillants divers. Toutes ces recettes sont disponibles sur Internet.

Merci de traduire cette lettre à votre entourage s’il ne pratique pas de façon complète le français.

Merci pour votre solidarité.

Merci de partager sur vos réseaux et d’afficher ce message autour de chez vous et à votre fenêtre.

Philippe Delannoy, le 2 avril 2020.

Nous sommes le 3 avril 2020 et les deux dépôts sauvages sont là depuis 15 jours.

Nota une idée pour M. le Maire. Les artisans sont nombreux à ne plus pouvoir travailler, certains possèdes de camionnettes à plateau. Peut-être, pourrait-on les solliciter avec un laisser-passer et des chèques carburant pour prêter leur concours à l’enlèvement des dépôts sauvages et des amas de pain.