Pour le week-end de la Pentecôte 2014, j’avais invité des amis. Ils se faisaient toujours prier pour venir chez nous à Roubaix. Je les avais convaincus en les invitants à aller lire les blogs positifs sur la ville, ceux de Jérôme, Florence de RBX tourisme, Thanh, Omar, Karine. J’habite près du carrefour des rues Saint Antoine et Latine, jeudi dernier je me suis réjoui de voir arriver une équipe avec deux camions de 10 tonnes pour nettoyer le dépôt d’ordures récurrent à cet endroit car ce n’était extra pour recevoir des amis (il a tenu 8 jours avant d’être nettoyé). Mes amis arrivent donc dimanche brocante, repas, échanges et nous organisons la journée de lundi. Sachant qu’ils devaient reprendre la route vers 12 h, je leur propose de se lever tôt et de commencer par une mise en forme au “Beau jardin”, pour le coup mes invités se moquent de moi en me disant qu’il s’agit plutôt d’un “sale jardin”, absolument partout c’est la désolation :

Je bredouille quelques excuses.
Il va être 10 h, je propose d’aller au Musée La Piscine. Nous sommes plusieurs à trouver porte close. Mes invités s’étonnent des grands tags rue du Grand Chemin et du Général Sarrail où un particulier a eu droit à la totale sur son volet récent. Je les emmène à la Condition Publique… c’est fermé. Seuls deux beaux tas d’ordures sont présents pour accueillir mes invités :

Ce n’est pas grave nous allons faire une balade le long du canal aménagé pour la promenade. Malheureusement, les tas d’ordures que j’avais repérés il y a 8 jours sont toujours là :

Mes amis me disent :”Comment peux-tu vivre dans cette ville ?” Il est midi, ils nous quittent.
J’enrage, je vais chercher mon appareil photo et je retourne sur mes pas prendre des photos. Les gens rencontrés sont consternés, je croise M. Michel David avec qui j’échange quelques mots de consternation.
Il va être 13 h, j’invite mon épouse au restaurant. La terrasse du Pétrus est bien ensoleillée à cette heure là, allons-y, déception c’est fermé. Il en va de même pour tous les établissements de la Grand’ Place. J’entraîne mon épouse chez Le Broutteux, chez eux jamais de surprise, c’est toujours ouvert, c’est bon, c’est abordable 12,90 € (Plat, boisson, dessert), non seulement, les serveurs sont en tenue digne des brasseries parisiennes mais ils sont aussi agréables et efficaces (moins de dix minutes d’attente pour un établissement complet). Chapeau Messieurs, vous devriez avoir droit à la médaille de la ville, vous êtes un modèle pour tous nos commerçants. Dommage que vous n’êtes pas chargés des horaires de nos établissements publics.
En rentrant chez nous, nous croisons les pancartes de Miss Roubaix, elles sont dans un triste état. Depuis fin mai les cartons qui servent de support à la photo sont devenus difformes et dégoûtants (par respect pour elle, je m’abstiens de prendre une photo). C’est une mode qui se multiplie chez nous, chacun y va de son carton sur les poteaux et peu pense à les retirer la manifestation terminée, elles terminent au sol et les bouts de ficelle restent sur les poteaux comme des guirlandes rachitiques. Les grandes jardinières deviennent des panneaux d’affichage :

Voyez-vous Jérôme, Florence , Karine, Thanh, Omar moi aussi je voulais faire apprécier Roubaix mais pour cette fois c’est ratée.
Si je peux me permettre assez de Tweet, (ce n’est pas Messieurs Vandierendonck et Dubois qui vont vous donner une bonne stratégie à ce sujet), ceux qui ont en charge le dossier on mieux à faire, ils doivent-être pragmatiques dans l’action, pédagogue, sans relâche, pendant six ans, auprès des citoyens en utilisant une communication éducative du type BD avec comme vecteur de diffusion : les écoles, les centres sociaux, les associations, les comités de quartier, les polices, le journal de la ville … Nous n’allons quand même pas revivre les mêmes dérives que précédemment.
Philippe Delannoy, le 9 juin 2014
Roubaix Aujourd’hui et Demain.
Place aux idées.