Nous avons un manageur
« Commerce » à Roubaix – Oui mais !
Préambule
Rien n’est à jeter dans les 17(*)
actions proposées en 2018 par notre manageur professionnel pour rendre
attractif le centre-ville, Mais comme le dit M. Nicolas Mollet : il est
seulement le conseil du Maire. Or « Il n’y a pas de véritable action sans
volonté » (JJ Rousseau) et celle-ci est entre les mains du Maire qui sera
élu le 22 mars2020.
Pour l’instant, avec un budget de
25.500 € pour 2018 / 44.600 € pour 2019 / 44.000 € pour 2020, il ne pouvait pas
vraiment se passer un retournement de situation dans le centre- ville. C’est un
véritable « Plan Marshall » qu’il nous faut et donc un budget en
conséquence accompagné d’une action politique de nature à alerter et mettre en
échec le « séparatisme islamique » qui progresse dans notre ville.
Cette action politique n’apparaît nulle part dans les actions proposées.
Si vous comparez les propositions
de M. Mollet (*) et celles (*) du collectif « Roubaix
Aujourd’hui et Demain » (RAD), il y a beaucoup de similitudes. Celles de
M. Mollet sont plus professionnelles, mieux présentées mais pour un coût non
comparable car le travail de RAD était totalement assuré par des bénévoles.
C’était une étude portée par 53 roubaisiens (ennes) déclarés et soutenue par
649 sympathisants. Pourtant « Roubaix Côté Commerce » n’a pas jugé
nécessaire d’intégrer cette équipe dans son organisation opérationnelle qui
regroupe 13 membres.
Tout n’a pas été pris
en compte pour réaliser les objectifs.
Nous sommes d’accord, vouloir
redonner naissance au centre-ville en cherchant à reproduire les magasins de la
première moitié du siècle dernier c’est une pure utopie. Seulement, il faut
oser le dire même en campagne électorale, sans détour, au 42% de citoyens qui
réclament des commerces de proximité mais qui en même temps se rendent chaque
semaine dans les hyper-marchés extérieurs à la ville ou commandent chez Amazon,
Cdiscount, Vente-privée … Par ailleurs, nous avons la chance d’avoir en plein
centre un supermarché Leclerc qui joue ce rôle de commerce de proximité.
Le constat est là, notre manageur
est en place depuis juin 2018 et sauf pour les adeptes de l’autosatisfaction le
résultat n’est pas au rendez-vous. On piétine et d’ailleurs de nombreuses
actions programmées n’ont pas encore pu voir le jour.
Alors qu’est-ce qu’il
ne va pas.
- Aujourd’hui, Roubaix vit sous perfusion de ses
atouts : culturels, architecturaux, passé industriel, arrivée massive
chaque jour ouvré sur notre territoire de salariés. A contrario impossible d’ignorer
sa grande pauvreté et le développement du « séparatisme islamique »
sous l’influence des fondamentalistes qui conduit toute une partie de notre
population, particulièrement les femmes, à ne pas participer à nos évènements
culturels. C’est à ceux qui se présenteront aux élections municipales en mars
de chercher à stabiliser la progression de ces deux talons d’Achille :
pauvreté, fondamentalisme. C’est un travail de longue haleine qui demande
beaucoup de doigté, pragmatisme et courage.
- Nos
rues, nos vitrines, nos façades et leurs carreaux pour la plupart ne sont pas
propres. Pourtant la municipalité en place n’a pas baissé les bras et
continue chaque jour à nettoyer, ramasser, verbaliser ; nous n’avons plus
des déchets de toute sorte qui traînent durant des jours et des jours dans nos
rues. Mais l’incivilité est tellement banalisée, les bases de la propreté
sont tellement ignorées par une partie de notre population souillonne que seule
une action éducative et « psychique » de longue haleine, répétitive
pourra venir à bout de ce fléau. Nous l’avions dit à nos édiles, ils ne nous
ont pas écouté. Une ville propre c’est un atout supplémentaire pour valoriser ses
attraits, il faut en tenir compte.
- Reste
la sécurité des visiteurs. Ici encore la municipalité avec sa Police Municipale
œuvre avec beaucoup plus d’efficacité que ses prédécesseurs, si elle ne relâche
pas ses efforts en continuant à travailler avec la Police Nationale on peut
espérer améliorer la situation. Le ressenti de sécurité est incontournable pour
attirer le chaland.
En dehors de ces 3 actions
politiques à mener, que serait-il souhaitable d’entreprendre pour relancer
l’attractivité commerciale de Roubaix :
- Profiter
de la situation et la configuration de l’Avenue Jean-Baptiste Lebas pour y
implanter non pas : des mutuelles, des administrations, des docteurs, des
coiffeurs, des auto-écoles, des salles de fitness, des réparateurs d’Internet,
des Services à domicile, des avocats, des commerces basiques …mais
uniquement des commerces et des activités susceptibles de retenir ceux qui
visitent les joyaux de notre ville à commencer par le musée La Piscine.
Concernant ce Musée il faudra se décider à l’ouvrir les jours fériés et revoir
les amplitudes d’ouverture du samedi et du dimanche si nous voulons faire vivre
les restaurants et les commerces d’alentours quand les travailleurs de l’extérieur
ont quitté la ville. L’objectif est bien de capter et de garder sur notre
territoire une clientèle extérieure au moins pour la journée et si possible le
weekend.
Nous voulons
ici déplorer le fait que « Roubaix côté commerce » ait laissé M.
Gilles Castan fermer sa librairie Le Cep sans se battre pour garder son activé
spécifique. En effet 80 % de ses clients venaient des environs et parfois de
loin. L’objectif n° 1 du plan de dynamisation rédigé en ces
termes : « Soutenir et accompagner les commerces en place »
n’a pas été mis en œuvre dans ce cas.
- Lancer
le « plan Marshall » que nous évoquions plus haut. Il consisterait
pour la ville, avec l’aide de la MEL, de la région, de l’Etat, de l’Europe de
mettre une préemption sur tous les fonds de commerce de l’avenue Jean-Baptiste
Lebas de façon à maîtriser les types d’ouverture. La priorité devrait alors
être donnée à des artisans créateurs, des galeries, des brocanteurs, une
pâtisserie orientale, des créateurs de mode, un organisateur de circuit
touristique en voiturette à pédales, une boutique de vente d’épices orientales,
de façon globale toute activité qui peut éveiller la curiosité du chaland.
- Proposer des aides financières à ces commerçants non pas pour une période définie par avance mais jusqu’au jour où la rentabilité de leur activité sera acquise. En contrepartie il leur appartiendrait de présenter annuellement un bilan certifié et de respecter une charte d’engagements notamment sur les jours et heures d’ouvertures.
- Programmer
avec la MEL : la rénovation des façades remarquables de l’avenue, une
nouvelle distribution de la chaussée, l’implantation d’une flore conséquente.
La suite toute tracée.
Cette avenue ayant repris vie
alors la liaison avec Mac Arthur se fera presque naturellement si nos édiles
prennent les mêmes mesures pour le tronçon qui relie ces deux pôles
d’attraction. Dès lors, si nous sommes parvenus à faire descendre au centre de
Roubaix la clientèle aisée de Croix et Hem Beaumont, Roubaix Barbieux il
pourrait même être envisagé de créer un marché couvert de commerces de bouche
de qualité par exemple sur la friche Devianne. Il faudrait à nouveau investir
dans l’esprit des aides accordées pour l’avenue Jean-Baptiste Lebas en prenant
soin de les attribuer à de jeunes talents non fortunés lauréats au concours des
meilleurs ouvriers de France. Deux avantages se dégagent de cette option, d’une
part, des talent avérés peuvent capter la clientèle aisée et la partager avec
Croix/Hem Beaumont/Mouvaux/Villeneuve d’Ascq Le Breucq/Wasquehal, d’autre part,
c’est donner à des jeunes sans apport financier l’opportunité de s’installer et
de s’épanouir professionnellement.
Philippe Delannoy – Du collectif
RAD – le 22 février 2020
*Nous disons 17/26 car, sauf
erreur, nous n’avons pas trouvé dans le PowerPoint*reçu de M. Mollet les
actions :2/3/4/9/11/12/13/15/17.
Pièces jointes au regard
du signalement (*) dans le corps du texte.
*PowerPoint des propositions du manageur, juin 2018.
*PowerPoint 1ère étude
terrain, l’écoute du collectif RAD juin 2015
*Projet en retour du collectif
RAD « Pour relancer un commerce en berne » avril 2016