Propeté à l’Hommelet -Etat des lieux au 9 avril, 12 h

Des enseignements utiles pour les actions « propreté » de demain.

Depuis le 23 mars, pour soulager le travail des agents de nettoyage, j’ai pris en charge un périmètre de 100 m autour de chez moi dont le square des Tisserands. Les détritus incontournables retrouvés chaque jour en nombre sont dans l’ordre : les paquets de cigarettes, les cartouches de gaz hilarant, les mouchoirs, les canettes de tout genre, les bouteilles 250 ml de Vodka, enfin plus étonnant en période de pénurie des masques et des gants.

Pour nos édiles plusieurs pistes d’action se dégagent :

  • Il y a là matière à étudier sur quelle population doit porter, demain, l’effort éducatif.
  • Il faut une demi-heure pour mettre ce périmètre en parfait état (hors dépôts sauvages). Je pense qu’une meilleure définition du travail de l’agent en charge du square permettrait de multiplier par 10 son périmètre d’action pour le maintenir constamment propre.
  • Il faut s’entraider. J’ai proposé au maire de profiter de cette période exceptionnelle pour rendre les citoyens solidaires dans le combat de la propreté à Roubaix. Comment ! En faisant déposer dans les boîtes aux lettres des maisons individuelles et dans celles des entreprises et des concierges une lettre d’appel à la solidarité pour l’entretien de notre bien commun, la rue, et d’y joindre quelques sacs + gants. Tout le monde ne répondra pas présent mais si 10% répondent à l’appel et poursuivent au-delà du confinement (ajouté à une meilleure organisation des équipes communales) alors nous pourrions voir le bout l’un des fléaux roubaisiens : à savoir la saleté de nos rues.
  • Il y a aussi une autre action éducative à tenter après le confinement ; il s’agirait de solliciter les responsables des bâtiments publics et associatifs, les directeurs d’écoles, les chefs d’entreprise afin qu’ils organisent chaque jour autour de leur établissement le nettoyage de l’espace public. De la primaire au lycée, j’ai été appris à ne rien jeter au sol. Si à l’époque la punition pour le pollueur consistait à nettoyer toute la cour aujourd’hui on pourrait présenter cette action comme un acte de fraternité c’est-à-dire ce lien de solidarité qui devrait unir tous les membres de la famille humaine en toute circonstance.

Pour revenir au quartier de l’Hommelet débarrassé hier du plus grand nombre des dépôts sauvages, il apparaît que des portions des rues Plutarque, du Collège, Lacroix, de la Paix, Latine ont été oubliées pour ce que j’ai pu voir. Dommage, mais c’est assez facile pour les services de la ville d’y remédier.

Philippe Delannoy, membre du collectif « Roubaix Aujourd’hui et Demain ».