Une histoire sans fin

Une histoire sans fin commençait en 1992, toujours d’actualité en septembre 2014.

Propreté au carrefour des rues St Antoine et Latine à Roubaix.

Des suggestions transposables dans tous les quartiers de la ville.

– Je me suis démené, dès 1992, avec la municipalité précédente pour trouver des solutions afin que ce carrefour ne soit plus le lieu d’un dépôt sauvage et que le square d’en face (des Tisserands) soit propre. Il fut impossible à l’époque de construire une véritable politique qui aurait pu permettre d’aboutir. Pour obtenir deux poubelles dans le square, il a fallu que j’en installe une moi-même en affichant une promesse, vieille de 5 ans de M. Dubois, qui n’avait jamais trouvé son aboutissement. Les édiles ont cru venir à bout du dépôt sauvage récurrent en faisant poser un panneau d’interdiction aussi inutile que coûteux.

– Sur ce lieu, les risques ne sont pas anodins car quand les cartons et les ordures s’amoncellent, des voyous y mettent le feu et l’armoire des connections téléphoniques située au même endroit brûle privant le quartier de téléphone et d’Internet. C’est ce que nous avons vécu à la fin du mandat de M. Dubois. C’est toujours d’actualité aujourd’hui : une entreprise et quelques riverains y vont de bon cœur pour nous pourrir la vie. Il faut donc que la réaction soit aussi forte que cette désinvolture récurrente.

 

Nouvelle municipalité mars 2014, nouvel espoir. Allons-nous aboutir ?

L’histoire sans fin –Rétrospective des dernières semaines.

• Le jeudi 5 juin, la ville envoie 2 camions de 10 tonnes pour nettoyer un dépôt commencé 8 jours plus tôt. Il était, entre autres, constitué de cartons estampillés de la marque « Thomson ». C’est par ce nom que j’appellerai ci-après l’un des contrevenants.

• Le mercredi 2 juillet, j’informe MM. Wanlin, Delbar, Picq, Mme Connell que le dépôt sauvage a repris depuis 2 jours, j’implore la mise en place d’une caméra mobile et une investigation auprès de l’entreprise Thomson afin de retrouver le client qu’elle livre dans le secteur. Le dépôt est débarrassé sans soin, j’en informe Vivacité qui fera reprendre le travail. Le lendemain, le dépôt se reconstitue toujours avec les cartons « Thomson » et quelques heures plus tard le voisinage emboîte le pas.

latine 07022014  mercredi 2 juillet, reprise dépôt sauvage

latine 07032014 nettoyage sans soin du dépôt sauvage

Latine 07082014 le dépôt sauvage se reconstitue dans les 48 heures

• Les services de la ville viennent nettoyer le jeudi 10 juillet, dans la même journée « Thomson » dépose un nouveau carton d’ordures. Pourquoi les contrevenants ne profiteraient-ils pas de l’aubaine ? “Je pose mes ordures, Delannoy informe Vivacité, les services de la mairie nettoient et ainsi de suite”.

Latine2 07102014 le jour même après le nettoyage par la ville

• Effectivement, le nouveau dépôt du 10 juillet grossit et cerise sur le gâteau les poubelles du square ne sont plus vidées depuis 8 jours, elles débordent, le square devient un tapis d’ordures. Il faudra attendre le mardi 15 juillet pour que tout soit nettoyé et voici le pire: le dépôt a repris en fin de journée du 15 juillet. Un sans-abri en a débarrassé une partie en s’emparant du Caddie abandonné pour le charger de planches, d’un pare-brise… Pour le reste ce sera le dépotoir habituel avec en prime des poubelles officielles débordantes sorties bien trop tôt. Comme les corbeilles du square d’en face débordent à nouveau, je vous laisse imaginer l’état du quartier lundi 21.

Latine 1 07132014 le dépôt prend de l’ampleur

07182014 Latine Poubelles officielles qui débordent sorties beaucoup trop tôt

 

Latine3 07132014 Ces corbeilles peuvent attendre 8 jours avant d’être vidées

• Le 03 septembre après une absence prolongée, qu’est ce que je retrouve au carrefour en question? Réponse : un nouveau dépôt sauvage en constitution, les corbeilles du square d’en face qui débordent. J’en informe par courriel M. Wanlin. Les corbeilles sont aujourd’hui vidées mais le dépôt sauvage n’en finit pas de grossir depuis 7 jours.

3 latine 3 09 2014 le 03 septembre

latine 10 09 2014 Le 10 septembre

Devant de telles observations comment gagner la bataille de la propreté à Roubaix ?

Voici des suggestions “d’actions de bons sens qui changeront la vie quotidienne des roubaisiens”.

1) Il conviendrait que les services de la ville et de la métropole soient exemplaires, c’est le préalable. Ceci suppose la mise à disposition dans la ville de corbeilles en nombre suffisant aux points stratégiques, convenablement réparties (voir l’aberration des 5 corbeilles les unes contre les autres devant le Duplex) et la mise en place d’un nouveau planning de ramassage fonction de l’implantation des corbeilles et de l’époque de l’année. Par exemple, en été un square aménagé de bancs qui accueillera des citoyens pour le déjeuner verra par voie de conséquence ces corbeilles se remplir plus vite, aussi faut-il prévoir de les vider plus souvent. C’est encore plus vrai si l’employé qui nettoie le square doit mettre sa récolte dans les corbeilles. Pour mémoire, au mois de juillet les corbeilles du square ont attendu 3 semaines avant d’être vidées bien que je sois intervenu 3 fois à ce sujet. C’est une contre performance au regard des promesses de campagne (2.2 Propreté). Quand les intervenants sous la responsabilité de la Métropole ne remplissent pas correctement leurs obligations la ville doit suppléer et envoyer systématiquement une facture à la LMCU.

2) Il convient de mettre en place des actions pédagogiques et éducatives qui se poursuivront sans relâche pendant 6 ans. Une action nouvelle au minimum chaque mois interpellera la population. Un slogan pourrait-être : “Nous sommes la ville la plus pauvre de France, mais nous pouvons aussi être la plus propre”. Les supports type BD (format scolaire A3) devraient être privilégiés, ils reprendraient les mauvais gestes et en parallèle les bons gestes. Il s’agit de toucher le subconscient de chacun pour changer les comportements. Il faut que les contrevenants finissent par se sentir gênés de leur désinvolture. D’autres idées spécifiques à mettre en œuvre : distribuer dans toutes les boites aux lettres le A3 (BD), le projeter dans les salles de cinéma, l’inclure dans le magasine de Roubaix, obtenir la participation des écoles, des associations, des centres sociaux, de la police, des lieux d’accueil du public, de l’office du tourisme… Tout ce travail revient à notre nouveau directeur de la communication. Dans des cas spécifiques tel que le carrefour St Antoine/Latine une communication ciblée, distribuée par un agent municipal au porte à porte serait un plus.

3) L’apport des caméras mobiles est indispensable dans le type de situation tel que celle prise en exemple. Il serait utile de prendre quelques risques pour agir vite. Le ras le bol de la population est trop fort pour que l’on puisse attendre la mise en place d’une verbalisation par caméra car toutes les autorisations judiciaires seront longues à obtenir.

4)  La mise en place dans chaque quartier d’un réseau de correspondants devrait permettre la remontée d’informations qui permettront d’agir vite dans les rues à problèmes. Aux agents de mairie d’aller ensuite porter les tracts pédagogiques, d’ouvrir le dialogue et de tenter de modifier l’état d’esprit des citoyens négligents.

5)  Il conviendrait aussi de remettre à l’honneur l’arrêté municipal qui enjoint les citoyens à tenir propre leur trottoir, le slogan pourrait-être : “”Notre ville c’est notre jardin entretenons là “. Il faut aussi casser cette idée contre productrice, pour l’état de la ville, que l’on crée des emplois en jetant par terre tout ce qui passe dans nos mains.

6) Il serait souhaitable psychologiquement de donner des priorités d’action aux employés de la propreté. Il devient parfois risible de voir ces derniers enlever méticuleusement des mégots de cigarettes avec leur pince alors que 100 mètres plus loin il y a une ribambelle de papier qui ne pourront pas être ramassés durant les horaires impartis. Il s’agit aujourd’hui d’aller à l’urgent.

Dans le domaine de la propreté reste à revoir l’organisation de Vivacité, le fléau des tags, tout le système de la collecte des ordures et de l’affichage sauvage, des suggestions seront faites ultérieurement.

Ce travail de réflexions et de suggestions a été réalisé pour le compte de “Roubaix Aujourd’hui et Demain” par Philippe Delannoy à l’intention de M. Wanlin adjoint à la municipalité.

Je pense sincèrement que si ces 6 suggestions de bon sens étaient mises en œuvre, Roubaix commencerait à donner progressivement une image plus accueillante au niveau de la propreté.

Une réflexion sur « Une histoire sans fin »

  1. legrand

    Bonjour,
    Que de bonnes idées, mais est ce que ce sera vraiment suffisant?
    D’autres sont exprimées dans les mêmes sens, et nous ( rassemblement bleu marine ) avons aussi des idées qui complètent les votres,
    Personnellement, je suis témoin quotidien de la rue et Je crains que la saleté ne soit chronique à Roubaix et qu’il faut passer aux solutions répressives avec de la vidéo surveillance; vous dites que la solution serait longue à mettre en place, mais si on avance pas franchement dans ce sens, en y mettant les moyens, on tournera toujours en rond, car la simple prévention ou éducation n’a donné et ne donne plus aucun résultat ( force est de constater que trop de monde s’en “fout”…et participe de la saleté de notre cité).

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