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Gabegie à Roubaix ! Il eût été préférable

C’était hier, en 2020/2021 des travaux conséquents ont été réalisés rue du Vieil-Abreuvoir à Roubaix en particulier la pose d’un nouveau sol en dalles de granit. Le travail a demandé plusieurs mois. Vous pouvez compter pour la fourniture un coût de l’ordre de 100 € le m2, surface approximative 3000 m2 soit 300.000 € de dalles si on ajoute la main d’œuvre vous pouvez compter 1.500.000 € : total 1.800.000 €

En février 2021 des équipes se sont relayées pendant plusieurs semaines de façon à carotter 200 fois cet épais granit afin d’installer de part et d’autre des barrières et potelets. Une barrière coûte de l’ordre de 220 €, un potelet 135 €. En clair, avec la main d’œuvre des travaux qui doivent atteindre    500.000 €. Fin 2021 tout est en ordre la rue avec quelques bacs à fleurs à un nouveau visage pour un coût de l’ordre de 2 millions 800.000 €.

Mais voilà, 18 mois plus tard ces travaux gigantesques réussis disons-le, ne conviennent plus à nos édiles et de concert avec la MEL ils viennent à penser qu’il aurait fallu faire autrement.

2023, les bacs à fleurs, mauvaise idée, on se met à creuser sur 20 emplacements de 1,5 m2 les impressionnantes dalles de granit pour installer de la verdure en pleine terre. Les barrières et les potelets, mauvaise idée, on envoie des équipes pour les enlever et les remplacer par 200 clous de délimitation de l’ordre de 50 € pièce. On creuse encore pour installer cette fois des bornes rétractables qui hors main d’œuvre ne coûtent pas moins de l’ordre de 6000 € pièces. Nous ne devons pas être en dessous de 200.000 € de surcoût, triste désordre résultant d’une mauvaise gestion de travaux.

Une telle gabegie dans une ville classé la treizième ville la plus pauvre de France (taux de pauvreté 44 %) pose problème. Il eût été préférable de consacrer les 200.000 € à la maintenance du bien public qui laisse sérieusement à désirer. Au lieu, d’entretenir et de réparer à l’identique notre environnement une fois endommagé il reste en l’état ou il est réparé avec des cataplasmes.

Maintenance-1

Cerise sur le gâteau je suis passé les 19/20/21 septembre 2023 dans ce qui devait être une rue piétonne ; en vérité c’est devenu, après les 200.000 € de surcoût de travaux, un parking pour voiture ! Quelque part une aubaine pour les résidents qui ne savent plus où garer leur voiture, le parking aérien à étages de 369 places à proximité étant fermé de mémoire depuis 2010. Deux cent d’entre eux y garaient leur véhicule.

« L’aventure » continue mais dans le mauvais sens

C’est encore bien pire que ce que nous craignions !

Dix neuf jours après la diffusion de notre document « Comment relancer un commerce en berne à Roubaix » voici que la presse nous apprend la fermeture, au cours de l’été prochain, de 2 enseignes emblématiques situées au début de l’avenue Jean Lebas : le tailleur de renommé « Devlaminck » et la boulangerie/petite restauration « La Mie Sésame ». Elle enchaîne les récentes fermetures de « L’épicerie du centre », « Décoration berbère », « Relooking Mosila »…

Revenons un peu en arrière. Les tailleurs, père et fils, réclamaient, soutenus par quelques commerçants, un parking sur la Grand-Place. Ils l’ont obtenu. Il semblerait que la progression des affaires n’ait été au rendez-vous. Le père se  retire à 85 ans, quoi de plus normal, mais il est plus saisissant que le fils abandonne lui aussi sans espoir d’une cession. En tout cas, la nouvelle municipalité n’est pas récompensée de son effort d’aménagement du parking.

On peut malheureusement penser que l’analyse de « Roubaix Aujourd’hui et Demain » n’était pas dépourvue de fondements ! Si personne n’a mieux à proposer, peut-être que pour sauver l’avenue Jean Lebas la proposition construite à partir des idées de plusieurs acteurs sur place pourrait-être étudiée même si plusieurs d’entre eux semblent ne plus y croire.

Dernière minute : ce jeudi de l’Ascension 2016, vers 16h, je croise devant le musée La Piscine deux couples dépités. L’un habitant Wasquehal, ex-roubaisien, voulait offrir la visite du musée à ses amis de Cahors. Porte close. Ils me disent venir du musée d’art moderne « LaM » à Villeneuve d’Ascq, c’était noir de monde précisent-ils. Ils s’en vont de Roubaix en confortant l’image négative qu’ils se faisaient de notre ville. Sans commentaire.

 

Travaux d’aménagement rue du Maréchal Foch à Roubaix

Réunion publique du 28 avril ; travaux d’aménagement rue du Maréchal Foch.

A l’attention de M. Pick et des présents à la réunion.

Les participants  et « Roubaix Aujourd’hui et Demain » que Philippe Delannoy représenté ont apprécié la réunion d’échange sur le sujet d’autant que dans son introduction M. Pick précisait que rien n’était encore arrêté, la réunion ayant pour but d’améliorer le projet.

Il y a un large consensus sur l’utilité de permettre aux automobilistes d’accéder au centre ville par la rue du Maréchal Foch. A partir de là deux schémas se présentent :

1er schéma présenté par la MEL  et la ville:

  • Double sens de circulation rue du Maréchal Foch et en descendant de la gare « tourne à gauche » autorisé au carrefour Jean Lebas/ G.Sarrail/Grand-Place/Vieil Abreuvoir.
  • Quatre participants développent les inconvénients de l’aménagement en double sens proposé :
  • l’absence d’une piste cyclable sécurisée ; ce qui induit compte tenu d’une voie de 6 m de large à double sens un fort ralentissement de la circulation en présence de cyclistes, les voitures étant obligées de les suivre à leur cadence.
  • le stationnement n’est pas prévu côté droit dans le sens Bd de Gaulle/ Grand-Place. Il induit que des automobilistes vont se garer à contresens en coupant la circulation ou les riverains qui respecteront le code de la route seront obligés de faire un grand tour par la rue de l’Hospice pour venir se garer dans le bon sens puisque dans ce schéma le rond point n’est pas prévu.
  • au moins deux riverains reçoivent des livraisons par semi-remorques dont M. Genna, dans le sens dépourvu de stationnement et Amitié Partage qui reçoit en plus des petites livraisons de ses donnateurs de façon constante. La circulation sera constamment perturbée.
  • une rue en double sens multiplie par deux le bruit dû à la circulation.

2ème schéma proposé par le groupe de travail « Roubaix Aujourd’hui et Demain » lors de la première consultation du 22 mai 2015 :

  • L’entrée dans le centre ne change pas : Bd de Gaulle/Grand-Place. Il devient à sens unique à hauteur des rues Sébastopol/La Poste. Mise en place, en mordant sur un coin de la G-place, d’un petit rond point de confort à l’arrivée sur la Grand-Place à hauteur du carrefour Jean Lebas/G.Sarrail/Grand-Place/Vieil Abreuvoir.

Le retour vers le Bd de Gaulle s’effectue pour les voitures de tourismes par G. Sarrail, « tourne à gauche » rue Neuve on continue par son prolongement rue du Curoir, au carrefour de la rue Sébastopol/rue du Curoir s’offrent deux possibilités partir vers la rue de Lille ou tourner à gauche rue de Sébastopol pour rejoindre la rue du Mal Foch vers le Bd de Gaulle. M. Pick parle d’inconvénients mais ne les détaillent pas. Il parle seulement du bruit mais l’argument n’est pas recevable puisqu’il n’y a pratiquement pas d’habitation rue Neuve et rue du Curoir 1ère partie. Les camions rejoignent l’Avenue des Nations Unies.

Nous y voyons les avantages suivants :

  • sur son plus long parcours, le plus difficile, le stationnement rue du Mal Foch redevient possible des deux côtés dans le sens de la circulation.
  • les livraisons multiples chez Amitié Partage et l’arrêt des semi-remorques chez CastelMotos posent moins de problèmes. Des emplacements pour les livraisons peuvent-être matérialisés sur la droite comme sur la gauche.
  • l’aménagement d’une piste cyclable sécurisée devient possible en double sens, elle relie celle du Bd de Gaulle à celle de l’avenue Jean Lebas puis le nouveau campus et la trame verte.
  • le bruit de la circulation est réparti sur deux artères distinctes dont l’une sans habitation.
  • l’aménagement récent de la rue Neuve et du Curoir est optimisé, sans bourse déliée. L’accès au nouveau parking rue Neuve est facilité et la sortie du centre ville à partir de celui-ci également.

Il ne serait peut-être pas inutile de bien étudier ce deuxième schéma. Nous avons connu l’aménagement de la circulation Grand-Place à une voie devant la mairie tout récemment et il est déjà prévu de revenir à deux voies, pourtant la précédente municipalité était persuadée d’avoir fait le bon choix!

Merci aux uns et aux autres de transmettre cet échange aux personnes présents lors de la réunion, ceux qui ne figurent pas dans les destinataires car nous n’avons pas leur adresse e-mail.

Cordialement.

Le flop de la démocratie participative

Le flop de la démocratie participative. Quartier de l’Hommelet – Place Audenaerde (Sacré cœur pour les anciens).

Dans « Point de vue » du 23/01 le journaliste M. Renoul écrit : « tout était réuni pour que le projet soit le plus participatif possible » au final c’est un « sentiment d’échec… 15 participants sur 300 invités ».

Je n’ai pas le même regard. J’ai assisté sur invitation à 2 des premières réunions. Lors de la 1ère j’ai perçu  que le staff du comité avait déjà des idées bien arrêtées. A la 2ème les représentants de la mairie posaient d’emblée sur la table des plans déjà bien élaborés. Dès lors les dés étaient pipés.

Pour que fonctionne une véritable démocratie participative, il faut que les citoyens se sentent acteurs ; autrement dit que les projets soient élaborés à partir de leurs souhaits libérés de toutes influences. C’est seulement alors que les comités, la mairie doivent se mettre au travail, établir la synthèse des attentes des citoyens et faire le tri entre le possible et l’irréalisable, arguments à l’appui.

Sur l’organisation : trois ans c’est beaucoup trop long pour mobiliser les gens, et que dire si  les participants aux premières réunions ne sont plus invités alors qu’ils ont inscrit leurs cordonnées sur un cahier de présence (c’est mon cas).

Les conditions du succès n’étaient pas réunies, le flop final n’a rien d’étonnant.