Archives mensuelles : août 2017

Pourquoi j’ai démissionné du « Conseil Citoyen »

Pourquoi j’ai démissionné du « Conseil Citoyen » quartier nord de Roubaix le 11 avril 2017 après avoir participé aux 15 premières réunions dont l’une à la MEL.

J’ai connu les conseils de quartiers créés par le ministre M. Vaillant en 2002. Une fumisterie de démocratie participative en concurrence avec les comités de quartier et qui en outre se trouvaient totalement à la main du maire et de ses adjoints.

Avec la nouvelle équipe municipale, j’ai candidaté pour le conseil citoyen (version 2014 des conseils de quartier commandée par le ministre M. François Lamy).

La mise en place a demandé moult réunions. J’en compte 11 du mois d’octobre à décembre 2015. En janvier, je rejoins la commission cadre de vie. Enfin du concret me dis-je. J’enchaîne alors 4 réunions suffisantes pour comprendre que nous sortirons peut-être une petite action en 2018 voire 2019. Pour ce résultat escompté, j’étais invité en parallèle à participer à des réunions en mairie, à la MEL, à une formation de 4 jours à Paris, à des réunions de quartier directement organisées par la municipalité. Mais ce n’est pas tout, j’étais aussi invité à lire par courriels des pièces jointes de plus en plus longues tel que le contrat cadre de la MEL avec son volet roubaisien, 74 pages en tout petits caractères …

En clair, pour suivre, c’est un travail à mi-temps qui m’était proposé. Ce type d’engagement est accessible à un tout petit nombre : militants politiques, membres d’association, administratifs (de préfecture, mairie, Mel) et aussi aux personnes sans activité friandes de réunions où l’on discute de tout et de rien, où on refait le monde. Bien sûr, le citoyen lambda en activité ne peut pas suivre la cadence et du coup son point de vue échappe à la collectivité. Il est pourtant essentiel puisqu’il est un élément moteur dans la cité. Vous l’avez compris nous sommes en présence d’une usine à gaz inadaptée à une véritable émergence d’une démocratie participative.

Mais alors que faut-il faire ? Réponse : « simplifier ».

Ne soyons pas dupes, ce sont les équipes élues qui  en fin de compte décident dans les municipalités et à la MEL. Par contre, ils ont des comptes à rendre aux citoyens et ils ne devraient pas pouvoir aller à l’encontre de la volonté du plus grand nombre. C’est pourquoi le citoyen lambda devrait pouvoir exiger que sa réflexion, ses attentes soient à la base de chaque projet de ville. Pour ce faire à l’aide d’un courrier (liste électorale) il serait informé de chaque projet avant qu’il ne soit élaboré avec l’invitation de participer pour donner son avis à des réunions programmées ou s’il n’est pas libre de s’exprimer sur un site WEB dédié au projet. Le contenu des attentes des citoyens  serait communiqué en toute transparence sur le site. Le maître d’œuvre (l’équipe municipale et la MEL) devrait en tenir compte et justifier des choix qu’il retiendra. Si sa décision devait aller à l’encontre de l’avis du plus grand nombre un recours devant le tribunal administratif devrait-être possible.

Une suggestion à l’attention de La République en Marche : revoir de fond en comble la structure des lois  de 2002 et  2014 ayant pour objet la participation active et directe des citoyens à la vie de leur cité.

En attendant, j’ai décidé d’offrir mon temps là où je peux être utile. Le 23 août 2017